Parlons charge mentale - Maison Ellaé

Parlons charge mentale

Penser à tout... et si on pensait à soi

La charge mentale, c'est ce poids invisible qui consiste à penser à tout, tout le temps, pour tout le monde.

Souvent portée par les femmes, elle ne se limite pas à ce qu'il faut accomplir, mais englobe tout ce qu'il faut anticiper, organiser et coordonner au quotidien.

Cette charge peut peser sur le bien-être, le sommeil et la sérénité. En parler, c'est déjà commencer à la reconnaître et à rétablir un équilibre plus juste.
"Depuis petite, on en entend plus ou moins parler. Elle est présente et augmente en même temps que l’on grandit. Elle avance au fur et à mesure que les responsabilités nous tombent dessus. Parfois facile à gérer, d’autres fois elle nous engouffre, certains trouvent l’être avec lequel la diviser. La charge mentale. Devoir penser à tout, partout. Au travail, à la maison. Planifier, organiser, préparer. Pour ma part, elle a tendance à me faire suffoquer. À la fin de la journée, le mal de crâne est là. Je suis encore jeune, sans grande responsabilité, mais j’ai l’impression de toujours avoir un agenda chargé, sans jamais avancer. Toujours devoir penser à tout, tout le temps, pour tout le monde. Et je n’ai pas encore d’enfant ! Alors à tout-e-s celles et ceux qui ont cette charge mentale constante, qu’ils ne peuvent ignorer, mettez-la de côté le temps d’une soirée, pour revenir d’attaque et mieux gérer cette charge qui peut être diminuée avec l’aide de ceux que vous aimez. Parce qu’une fois divisé, je respire enfin."
Lydie
21 ans

Les questions que l'on peut se poser

C'est ce poids invisible constitué de penser à tout, jour après jour : organiser, anticiper, coordonner pour soi et souvent pour les autres. Ce n'est pas seulement "faire" mais "penser à faire".

Tu peux remarquer divers éléments tels qu'un sentiment d'être en permanence "sur le qui-vive", de ne pas pouvoir déconnecter, des troubles du sommeil, une fatigue accumulée, voire un sentiment de ne jamais arriver à bout. 

Oui ! Souvent la charge mentale s'installe silencieusement, parce qu'elle ne se voit pas. On continue "comme d'habitude", mais l'esprit est déjà surchargé et le corps fatigué.

La charge mentale peut concerner tout le monde, quel que soit son genre. Mais dans les faits, elle touche majoritairement les femmes. Cela s'explique par la répartition encore inégale des tâches domestiques et parentales : les femmes continuent souvent d'assurer la coordination du foyer, des enfants, des rendez-vous, de la gestion émotionnelle du quotidien... même lorsqu'elles travaillent à temps plein. Cette répartition trouve son origine dans des normes sociales encore bien ancrées : on attend des femmes qu'elles "pensent à tout", quelle soient attentives, organisées, présentes pour chacun. Les choses évoluent peu à peu, mais beaucoup de femmes se sentent toujours responsables du bon fonctionnement du foyer. C'est cette responsabilité invisible et constante qui rend la charge mentale si lourde à porter. 

Par exemple, toujours être celle ou celui qui pense à tout, relancer les rendez-vous, anticiper les imprévus, organiser sans que l'autre ne sache ou n'intervienne spontanément. Cela crée un déséquilibre qui se ressent.

Tu peux par exemple échanger ouvertement sur "qui anticipe quoi", partage les "pensées logistiques", instaure un temps pour revoir ensemble les responsabilités, accepte que tout ne soit pas "parfait". Le but n'est pas de faire un 50/50 strict mais ressentir un équilibre.

Noter ce à quoi tu penses "en arrière-plan" pour avoir conscience de ce qui occupe ton mental ; Faire une pause et vide ton esprit sur du papier hebdomadairement ; Pose un temps calme pour soi, sans agenda pensé à l'avance ; En parler, partager, demander de l'aide. Ces petits gestes peuvent déjà te "décharger" un peu.

Oui. Même sans responsabilités familiales, beaucoup de jeunes ressentent une pression intérieure : devoir réussir, penser à l'école, aux projets, aux horaires, aux relations, aux réseaux sociaux... Le mental reste sollicité en permanence. Cette surcharge peut créer du stress, de la fatigue, des difficultés de concentration ou un sentiment de ne jamais pouvoir "déconnecter". 

Parce qu'il n'est pas toujours simple de faire confiance, de lâcher prise ou d'accepter que les choses soient faites autrement. Parfois, la peur du jugement ou le perfectionnisme renforcent le besoin de tout contrôler. Apprendre à déléguer, c'est aussi apprendre à faire de la place pour soi.

Si la fatigue persiste, l'anxiété augmente, les pensées "à faire/pour les autres" envahissent votre quotidien, que cela altère votre sommeil ou votre plaisir de vivre. A ce moment, il est pertinent de consulter un.e professionnel.le pour poser un regard bienveillant, décharger et restructurer. 

Pas toujours. Même lorsque les enfants deviennent autonomes, certaines personnes continuent de porter la gestion du foyer : organisation, papiers, repas, rendez-vous, lien familial, etc... La charge peut évoluer, mais elle reste présente si la répartition n'est pas repensée. 

Oui, car la charge mentale n'est pas seulement liée au couple ou à la famille : elle se manifeste dès lors qu'on doit gérer de nombreuses choses à la fois. Être seul.e peut même accentuer le sentiment de devoir "tout porter". 

Mettre des mots sur la charge mentale est déjà une étape importante. Tu peux partager ce que tu ressens sans accuser : "Je me rends compte que je pense beaucoup à tout ce qu'il y a à faire... J'aimerais qu'on en parle ensemble." Ouvrir le dialogue permet souvent d'amorcer un meilleur partage. 

Oui, car la charge mentale ne s'arrête pas à la maison. Beaucoup de femmes (et d'hommes) la transportent aussi dans leur vie professionnelle : penser à ce qui n'est pas encore fait, anticiper, coordonner, jongler entre deux mondes. Le mélange des sphères personnelle et professionnelle renforce souvent le sentiment d'être toujours en tension. 

Ce sentiment est fréquent et légitime. Ce n'est pas une question de faiblesse, mais de surcharge. Chercher du soutien - auprès d'un proche, d'un professionnel ou d'un lieu d'écoute - permet de reprendre un souffle et de redonner une place à ses propres besoins. 

Parce qu'elle se passe principalement dans la tête - anticiper, organiser, penser à tout le monde, sans que cela ne se voie réellement. Comme rien n'est tangible ou mesurable, l'entourage ne se rend pas compte de l'énergie que cela demande. C'est pour cela qu'en parler, nommer ce que l'on porte et exprimer ses limites est essentiel pour être reconnu.e et pour rééquilibrer les responsabilités.

Quelques ressources  !

Réseaux sociaux : Instagram :

– « T’as pensé à ? »  (@taspensea)

– « Paye ta charge mentale » (@payetachargementale)

– « Charge mentale des femmes » (@chargementaledesfemmes)

– « Maman organise tout » (@maman_organise_tout)

Livres :

Charge mentale : 10 séances d’autocoaching pour mieux s’organiser et éviter la surchauffe — Margaux Gelin

La charge mentale — Frédérique Corre-Montagu (guide pratique, 10 clés)

Allégez votre charge mentale — Christèle Rakotondrainy (21 défis / 21 jours)

La boîte à outils pour prévenir la charge mentale — Thomas Loiseleur & Laurence (Dunod)

The Mental Load: A Feminist Comic — Emma (BD / comics)

Podcasts : 

– « La charge mentale » de Devenir papa

– « La charge mentale : et si elle n’existait pas ? » de Glow Up avec Beline

– « Comment gérer la charge mentale ? » de Instant Présent par Olivia – Pour un quotidien plus serein

– « Ep3 : La charge Mental : Y faire face au quotidien et trouver son équilibre » de ATuRA

Associations :

Psycom

Les BURN’ettes

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