Suicide et idées noires - Maison Ellaé

Suicide et idées noires

Tu n'es pas seul(e)

Le suicide n’est pas un « caprice », mais l’expression d’une intense souffrance.

Selon l’OMS, « le suicide est un acte délibéré accompli par une personne qui en connaît parfaitement, ou en espère, l’issue fatale ». Il peut être précédé de sombres pensées (« je voudrais disparaître », « je n’en peux plus »…), de comportements à risque, ou d’une tentative.

« À quoi ça sert de vivre ? » — « Ils seraient mieux sans moi. » Ces phrases, je les ai entendues : chez des ados, des adultes, des parents, des grands-parents. La souffrance n’a pas d’âge, elle frappe sans prévenir. J’ai vu des tentatives, j’ai perdu mon père, j’ai perdu un homme de 75 ans qui riait encore au stade une semaine avant. Le suicide est comme un fantôme : invisible, imprévisible, il peut frapper n’importe qui, même quand tout semble joyeux. On pense toujours que « ça n’ira pas au bout », et pourtant… Ce n’est pas la mort qu’on cherche, mais l’arrêt d’une douleur insupportable. Et toi, toi qui lis ce texte : ne banalise pas tes pensées, ni celles des autres. Parfois, un mot, un silence, un regard sont déjà des appels à l’aide. Une main tendue peut suffire à empêcher qu’un silence devienne définitif.
Silvia
52 ans
Quels sont les chiffres en France ? 

En 2021, près de 8 900 décès par suicide ont été recensés.

En 2023, on compte plus de 74 000 passages aux urgences pour gestes suicidaires, et plus de 91 000 hospitalisations.

Les jeunes de 15 à 24 ans, en particulier les filles de 15-17 ans, présentent des taux d’hospitalisation très élevés.

 

Quels sont les signes d’alerte ?
  • Des paroles telles que « vous seriez mieux sans moi », « à quoi bon vivre », « j’aimerais ne plus rien ressentir » etc…
  • Isolement, changement brutal de comportement, dons d’objets personnels
  • Symptômes dépressifs, anxiété, irritabilité
  • Intérêt soudain pour le suicide

Si tu remarques ces signes chez toi ou chez quelqu’un d’autre, n’hésite pas à en parler : cela peut  faire toute la différence.

Quels sont les facteurs de risque ? 

Voici une petite liste parmi les plus fréquents :

  • Antécédents de tentative de suicide
  • Trouble de santé mentale (dépression, addictions)
  • Traumatisme ou abus (physique, sexuel, psychologique)
  • Isolement, perte de soutien, conflits familiaux
  • Difficultés financières, perte d’emplois
  • Douleur chronique ou maladie grave
  • Ces facteurs ne condamnent pas, mais ils soulignent l’importance de chercher de l’aide.
Que faire si toi ou un de tes proches est en détresse ?

Partage des bons moments moments avec tes proches

  • Profite des fêtes (Noël, anniversaires…) ou demande du soutien lors de périodes stressantes (examens, événements difficiles). Ces moments renforcent le sentiment d’appartenance et peuvent aider à traverser les périodes de crise.

Rester présent même si la personne dit vouloir être seule

  • Passe du temps avec elle, partager un moment calme ou une activité, lui montrer qu’elle n’est pas isolée. 

Parle à quelqu’un de confiance

  • Ami(e), parents, proche
  • Consulte un professionnel de santé (médecin, psychologue, infirmier(e) scolaire)
  • Appelle un numéro d’aide :

3114Numéro national de prévention du suicide (24h/24, 7j/7, gratuit)

Tu n’es pas seul(e) ! Ces pensées ne te définissent pas. En parler peut réellement changer les choses.

Quelles sont les dates à retenir ? 

Le 7 avril. C’est la journée mondiale de la santé. 

Le 10 octobre. C’est la journée mondiale de la santé mentale.

Le 10 septembre. C’est la Journée mondiale de prévention du suicide à l’international. 

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